Je me suis abstenue sur ce rapport relatif à la procédure commune en matière de protection internationale dans l'Union. Cet accord de trilogue, qui fait partie des 10 textes du Pacte sur la migration et l’asile, contenait quelques premières pistes pour réformer le système d’asile au niveau européen : harmonisation des délais et des procédures entre les États membres, caducité de la demande d’asile lorsque le demandeur refuse de coopérer, ou bien a déjà déposé une demande d’asile dans un autre État membre, création d’une procédure accélérée de demande d’asile à la frontière sans entrée sur le territoire de l’Union, dotée de 30 000 places, applicable par exemple aux ressortissants de pays sûrs. Le texte présentait toutefois de nombreuses limites de nature à nuire à son efficacité réelle. La procédure à la frontière n’était pas obligatoire pour les mineurs non accompagnés (MNA), et les tests médicaux pour déterminer leur âge n’étaient prévus « qu’en dernier ressort » alors qu’ils devraient être de droit commun. Le concept de pays sûr, vital pour l’application de la procédure à la frontière, était défini de façon bien trop restrictive. Pour ces raisons, je ne pouvais le soutenir.