Je me suis abstenue sur cette refonte de la directive performance énergétique des bâtiments (EPBD). Si je suis favorable à une plus grande performance énergétique des bâtiments de l’Union pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et protéger le pouvoir d’achat des citoyens européens qui font face à la hausse de leurs factures d'énergie, ce texte ne permettait pas d’y parvenir dans des conditions technologiques ni socialement acceptables. Il prévoyait par exemple de rénover 40 millions de bâtiments en moins de 10 ans, ce qui est irréaliste et représente, selon plusieurs études scientifiques récentes, un bilan énergétique discutable au regard des charges supplémentaires assumées par les propriétaires des logements à rénover. De plus, il refusait d’inclure l’énergie nucléaire dans les sources d’électricité bas carbone, ce qui est un non-sens. Je ne pouvais donc le soutenir.