Je me suis abstenue sur cet amendement de rejet de l’instrument d’aide de préadhésion (IAP III) 2021-2027. Si l’IAP, doté de de 14,2 milliards d’euros sur 2021-2027, peut constituer un instrument utile de politique de voisinage et soutenir le développement économique et politique des États tiers bénéficiaires, il comporte plusieurs défauts qui motivent mes réserves à son endroit. Son nom est inadapté : en effet l’instrument s’adresse à des États candidats, mais également potentiellement candidats à l’entrée dans l’UE, sans que cela puisse préjuger de l’issue du processus d’adhésion. Son absence de segmentation géographique est un problème : il vise ainsi à apporter des fonds à la Serbie ou au Kosovo, mais aussi à la Turquie. Or je considère que le comportement hostile de la Turquie vis-à-vis de l’Union et de plusieurs de ses États membres doit la priver de tout financement européen et mettre un terme définitif à son processus d’adhésion à l’UE. Pour ces raisons, je ne pouvais soutenir l’IAP III.