. – J’ai voté contre cette résolution relative à l’existence d’un risque clair de violation grave par la Hongrie des valeurs sur lesquelles l’Union est fondée. Ce texte, rédigé par une députée européenne verte, était idéologique, imprécis, excessif et volontairement à charge. Il affirmait de manière péremptoire et choquante que «la Hongrie ne peut plus être considérée comme une démocratie», dans un contexte où le Premier ministre Viktor Orbán a néanmoins été réélu avec plus de 54 % des voix en avril dernier, lors d’un scrutin qui n’a fait l’objet d’aucune contestation! Si la Hongrie dispose de marges de progression, par exemple dans des domaines tels que la promotion des droits des femmes ou la protection des minorités (ce que j’affirme régulièrement par mes votes), elle ne mérite pas un réquisitoire aussi insultant et attentatoire à sa souveraineté. J’ajoute qu’appeler, comme le fait ce texte, à déclencher le mécanisme de conditionnalité pour priver un État membre de fonds européens, notamment de relance, en pleine crise de l’énergie et de l’inflation mais aussi migratoire due à la guerre en Ukraine, est une aberration politique qui ne peut que discréditer l'Union européenne auprès des peuples attachés à leur souveraineté. J’ai donc refusé de cautionner une manœuvre politique grotesque.