Je me suis abstenue sur cette résolution relative au rapport 2020 sur l’état de droit de la Commission. Le texte contenait des dispositions intéressantes, par exemple la bonne qualité de ce premier rapport produit par la Commission et détaillé pays par pays. Il contenait toutefois des dispositions inacceptables. Il saluait notamment le lancement et demandait l’intensification des procédures lancées contre la Hongrie et la Pologne dans le cadre de l’article 7 du Traité UE, tout en proposant de supprimer la règle de l’unanimité en matière de sanctions. Il affirmait de manière maladroite la primauté de la législation de l'Union sur les normes constitutionnelles et la volonté de renforcer ce principe. Fidèle à ma conception d’une Europe des États qui respecte les souverainetés nationales, je ne pouvais souscrire à cette formulation, qui heurte par ailleurs notre conception française de primauté de la norme constitutionnelle en droit interne, consacrée par l'article 54 de notre Constitution de 1958. Pour ces raisons, je ne pouvais donc soutenir ce texte.