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Journée internationale des Droits des femmes

nm veil

 

Et le 9 mars ?...

Une nouvelle fois, c’est « LA » Journée Internationale pour les Droits des Femmes. Comme s’il fallait une seule journée dans l’année pour mener ce combat qui doit nous mobiliser chaque jour et dans tous les pays du monde. 

Demain, est-ce que nous oublierons que des fillettes sont mariées de force, que des femmes meurent sous les coups de leurs compagnons, se font violer ou subissent du harcèlement sexuel, que des filles ne peuvent pas s’habiller comme elles le souhaitent sans se faire insulter, que des femmes au même niveau de responsabilité ne gagnent pas le même salaire qu’un homme, que les femmes peinent à accéder aux postes à responsabilité dans les entreprises ou les cabinets ministériels, que certaines, hélas contribuent aussi à nous faire régresser dans notre liberté en se soumettant au port du voile islamiste... ?

En fait, nous aurons gagné le combat pour les droits des femmes, au moment où il n’y aura plus besoin d’avoir une journée internationale qui leur est consacrée...

Depuis 1976 (j’avais 13 ans..), l’ONU, reconnaissant la mobilisation des femmes depuis de longues années, a sacralisé le 8 mars pour que ses pays membres progressent.

Hélas, la tâche est rude. Si nous avons obtenu beaucoup d’avancées, le droit de vote, le droit de travailler sans l’autorisation de nos maris, le droit d’ouvrir un compte en banque... sans la permission de nos époux, que le statut de chef de famille a été aboli, le droit aussi de porter...des pantalons (eh oui), le droit à l’avortement, à la contraception, nous sommes encore loin de l’égalité salariale, loin des postes à responsabilités dans les entreprises ou dans les exécutifs de nos collectivités locales, loin aussi de l’égalité devant l’aspirateur ou l’éducation des enfants (même si cela évolue plutôt dans le bon sens)...

Nos droits évoluent avec l’appui des hommes et je les en remercie. Je n’oublie pas le rôle décisif joué par Lucien Neuwirth pour l’accès à la contraception, ni celui du Président Giscard d’Estaing dans la lutte pour le droit à l’avortement. Tous les présidents de la Ve République ont d’ailleurs pris leur part pour faire avancer cette cause. C'est également aux parents que revient, chaque jour, dans chaque famille, l'immense responsabilité d'éduquer les jeunes garçons au respect des femmes.

Pour ma fille et mes futures petites filles, j’ose espérer que les droits des femmes continueront d’évoluer rapidement et que la Nation rassemblée se dressera contre tous les projets qui visent à les faire régresser...

Nadine MORANO
Attachée à la défense de l’égalité des droits, 
pas à la mise à mort de la galanterie masculine... A bon entendeur !